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Partage de nos voyages en famille en Mongolie centrale, en Equateur, en Aragon (Espagne), en Islande, au Myanmar

11 Apr

Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...

Publié par Picpic70

    Finalement, ni le froid ni le gaz n'auront eu raison de moi cette nuit. Ayant laissé volets et fenêtre ouverts cette nuit, je me réveille dès potron-minet avec une vue directe sur la colline d'en face. La première chose que je distingue en me réveillant est un groupe d'ibis allant se poser juste à côté d'une vache noire qui broute paisiblement dans le petit matin. Il n'est que 5h30, je profite du calme de l'aube. Je sens que ça va être une belle journée … 

Je réussis à émerger de mon lit et rejoins Mélanie à l'écurie, histoire de faire un petit coucou aux chevaux avant de déjeuner. L'écurie est anormalement silencieuse et déserte, Mélanie m'informe que les chevaux se sont échappés cette nuit. Finalement, cette journée ne sera peut-être pas aussi fabuleuse que prévue … Elvio voulait partir tôt ce matin car nous avons une longue journée à cheval qui nous attend, je crois que c'est râpé !  Le métayer de la fazenda selle sa mule et part à la recherche de nos montures, j'espère qu'il ne va pas revenir bredouille car sinon, je vois arriver un retour en 4x4 à grands pas, et ça ne me tente pas du tout ! Je croise les doigts !

Durant le gargantuesque petit déjeuner, l'agréable bruit du martèlement de sabots ferrés sur les dalles de pierre de l'écurie résonne agréablement à mes oreilles. Ouf, le spectre du retour en voiture s'éloigne ... Les chevaux sont de retour, ils auront gagné une bonne heure de liberté et le droit de presser l'allure durant la journée pour rattraper le temps perdu.

Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...
Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...

    Nous quittons la fazenda et attaquons directement une impressionnante montée durant presque une heure. Le dénivelé est très important et les chevaux sont incroyablement courageux et agiles, on dirait par endroit de vrais chamois. Dix minutes à peine après être partis, la ferme n'est déjà plus qu'un petit point au fond de la vallée. Le feu qui brulait sur la montagne hier semble aujourd'hui éteint, probablement arrêté par une zone dégagée d'arbres ou d'arbustes ou une langue de terre au sol gorgé d'eau comme on en rencontre tant par ici. 

Un geai azuré, bel oiseau d'un bleu électrique, chante dans un araucaria non loin de moi et volète d'une branche à l'autre en pépiant gaiement. Cet oiseau de la taille d'un corbeau a sauvé l'arbre au bois dur de l'extinction en disséminant ses graines dans la pampa. En effet, les araucarias, fort recherchés dans l'industrie de la construction du fait de leurs futs rectilignes, furent massivement abattus il y a un siècle de cela. Après avoir frôlé la disparition, ils sont maintenant protégés et reprennent petit à petit leur place de seigneurs. C'est un peu la version brésilienne de la fable de Jean de La Fontaine, "Le lion et le rat", dont la morale dit que l'on a souvent besoin d'un plus petit que soi ...

 

Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...
Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...

       Une barrière de bois retient mon attention. Sans que je ne puisse expliquer pourquoi, je la trouve belle dans son imperfection. Son état d'usure n'est pas pour moi un signe de faiblesse, bien au contraire, j'y vois le témoignage de sa robustesse malgré le temps qui passe, de sa résistance face au vent et à la pluie. Malgré quelques portions de planches manquantes, elle joue toujours son rôle de clôture, elle n'a pas besoin d'être parfaite pour être efficace. Les lichens qui ont poussé et pendent telles les barbichettes d'un vieux sage confucéen réhaussent son honorabilité et son autorité. J'y vois le reflet de mon âme, une invitation à accepter l'autre malgré ses imperfections, mais également une incitation à accepter de vieillir sans chercher l'immuabilité. On ne peut pas être et avoir été, il y a un temps pour tout, me chuchote cette clôture de bois philosophe dans sa grande sagesse tandis que ma monture avance d'un pas tranquille sans se douter un seul instant de mes réflexions introspectives.

 

    Rolinho est clairement le plus lent du groupe, dans les dévers importants je suis bien souvent en queue de peloton. Peu m'importe, j'en profite pour me mettre au diapason avec mon cheval et la merveilleuse nature qui m'entoure. Je savoure le silence seulement troublé par les chants des oiseaux, le bruit des sabots sur le sol et le grincement des étrivières de cuir et profite de cette solitude régénérante quoique toute relative car mes compagnons de voyage sont à seulement quelques dizaines de mètres devant moi. Confiant le pilotage à Rolinho, je ferme les yeux et ouvre mes autres sens à ce qui m'entoure, y trouvant de la sérénité et une acuité que je n'ai pas lorsque je vois. "On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux", disait le renard ...

 

    Au beau milieu de nulle part, en pleine campagne, un petit cimetière apparait. Une enceinte de pierres, une grande croix de bois et des tombes aux épitaphes gravées dans la pierre, ce cimetière n'a décidément rien à envier à ceux des meilleurs westerns. Il m'émeut sans que j'en sache la raison, peut-être parce que ses occupants ont l'incroyable privilège de reposer dans un site merveilleusement beau, à moins que ce ne soit parce qu'ils ont la malchance d'avoir été oublié de tous dans ce lieu hors du monde et hors du temps … Les herbes folles envahissent les pierres tombales pour la plupart brisées par le travail de sape de la pluie, du vent et du gel, de la mousse recouvre les croix dressées vers le ciel comme de silencieuses supplications, les épis de folle avoine courbent l'échine en dociles vassaux à la merci du bon vouloir de la brise. Un portillon de bois ferme symboliquement ce lieu ouvert aux quatre vents où je déambule avec respect et compassion pour les personnes qui y gisent. Je suis bouleversée par cet endroit incroyablement serein et intemporel.

Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...
Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...
Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...

    Peter nous raconte l'histoire tragique survenue à un père et ses deux fils âgés de 7 et 9 ans il y a de cela quelques décennies. Surpris par le brouillard, ils se sont perdus dans un champ non loin d'ici et ont erré sans réussir à retrouver leur chemin jusqu'à en mourir d'épuisement. Ils reposent désormais dans ce lieu incomparable, unis à jamais dans cette mort tragique. Je peux presque ressentir l'angoisse de ce père lorsqu'il comprend qu'il a perdu son chemin, sa culpabilité en sachant qu'il a entrainé ce qu'il a de plus cher au Monde dans ce drame, son désespoir devant son incapacité à les protéger, son anéantissement devant leur trépas dans le froid et la solitude des grandes plaines. J'ai la gorge serrée, un destin aussi funeste et émouvant mérite bien un instant de recueillement pour ces âmes torturées.

 

   Heureusement, Elvio est là pour alléger l'atmosphère, la gravité du lieu ne l'empêche pas d'avoir de l'humour. Il m'invite à le rejoindre auprès d'une pierre tombale et me montre l'épitaphe indiquant le prénom du défunt. Je fronce les sourcils et déchiffre à grand peine la pierre patinée par le temps : ci-git Pietro ! Il me dit que ça y est, on a enfin retrouvé la tombe du pauvre Pietro, celui-là même qui s'est fait descendre d'une balle de revolver entre les deux yeux dans la blague fétiche d'Elvio. Sacré Elvio !

Indifférents à mes états d'âme, les chevaux attendent patiemment, les rênes glissées sous une pierre du muret d'enceinte du cimetière. Alors qu'ils leur suffirait d'un léger coup de tête pour se dégager et reprendre leur liberté, ils ont choisi l'immobilité en témoignage de leur parfaite éducation.

 

Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...

    Nous reprenons notre route et ne tardons pas à arriver dans la zone où Peter a perdu sa cape de pluie il y a trois jours. Elvio tente de passer aux mêmes endroits qu'à l'aller, tâche compliquée au milieu des broussailles. Il ouvre l'œil, mais c'est finalement Mélanie qui retrouve le précieux vêtement grâce à son extraordinaire sens de l'orientation, dans le bosquet où nous avions dû mettre pied à terre tellement les branches étaient basses. Maintenant qu'il a retrouvé sa cape, Peter s'aperçoit qu'il a égaré la belle cravache de cuir prêtée par Elvio … Quel boulet !

 

    Six oiseaux dont deux urubus planent au-dessus de nos têtes en décrivant de grands cercles dans le ciel. Soit l'un d'entre nous a oublié de prendre sa douche depuis quelques jours, soit la carcasse d'un animal se trouve non loin de là ...

 

    Une fois n'est pas coutume, nous avançons sur un chemin de terre battue lorsque deux motos arrivent en face de nous. Ce n'est apparemment pas du goût de Rolinho, qui pourtant ne bronche pas d'un millipoil en pleine campagne lorsqu'un oiseau s'envole sous ses pieds ou qu'un caillou dégringole brusquement sur notre passage. Il regimbe, recule, part en crabe et manque de nous flanquer tous deux dans le fossé, pour le plus grand bonheur des deux motards qui me gratifient d'un grand bonjour et d'un immense sourire en passant ...

 

    Mélanie "Œil de Lynx" repère dans un arbre un surprenant amas poilu aux couleurs très vives. Il s'agit d'un agrégat de chenilles rouges et bleues de toute beauté, la nature réserve souvent de bien belles surprises à qui sait ouvrir l'œil. Si leur toxicité est à la hauteur de leur élégance, alors il me semble préférable de ne pas s'en approcher de trop près.

Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...

    En passant dans une belle flaque de boue, le cheval de Mélanie éclabousse copieusement de dos d'Elvio. Sa coquette chemise de couleur parme est maintenant maculée de gadoue et Mélanie se confond en excuses. Elvio rigole et lui dit que c'est à Rosi qu'elle va devoir présenter ses regrets car c'est elle qui est en charge de la lessive, mais qu'il y a, malgré toute sa contrition, de fortes chances pour qu'elle aille rejoindre Pïetro au cimetière pour un forfait aussi grave. Plus je côtoie Elvio, et plus j'apprécie son sens de l'humour !

 

    Un gros lézard traverse devant nous, j'ai à peine le temps d'apercevoir une longue queue grise et fuyante entre deux touffes d'herbe que le timide reptile n'est déjà plus qu'un souvenir.

 

    Nous approchons maintenant de la fazenda d'Elvio et nous foulons désormais ses terres. Il appelle ses vaches d'une voix grave et puissante et celles-ci se précipitent à sa rencontre. Il les examine longuement, l'une après l'autre sans rien dire, puis finit par donner le signal du départ, apparemment satisfait. L'œil du maitre a jaugé les bêtes, les naissances à venir, celles ayant déjà eu lieu, l'état de santé de chacun. Un peu plus loin, une vache nous regarde tandis qu'une tache blanche git près d'elle dans l'herbe, immobile. Elvio dirige sa mule dans sa direction et ladite tache blanche se transforme en un jeune veau tout ébaubi d'avoir été tiré du profond sommeil où il était plongé. Rassuré, Elvio fait faire demi-tour à sa monture, reprenant le chemin de la fazenda maintenant toute proche. 

Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...
Brésil, 19/11/2019 : ci-git ...
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    Les chevaux semblent ravis de retrouver leurs pâturages après ces trois jours de randonnée plutôt éprouvants, même pour des athlètes comme eux. Nous sommes restés en selle sept heures aujourd'hui et j'ai comme l'impression qu'ils sont heureux de se débarrasser de leur harnachement et de leur cavalier.

 

    Alors que nous nous retrouvons au diner, je remarque que le chef de maison boite bas. Lorsque je lui en demande la raison, il m'explique que la jument de Peter a décoché un coup de pied bien senti au mulet cet après-midi, mais que c'est malheureusement la jambe d'Elvio qui a reçu l'impact. J'espère de tout cœur que la blessure ne sera pas trop sérieuse ...

 

    Au menu ce soir, poisson grillé ! Elvio et Tanaka ont ramené une cinquantaine de prises de leur partie de pêche nocturne et Rosi les a préparés pour le repas. Ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas le poisson, quant aux autres … ils viennent de l'apprendre. J'ai mangé du sang de mouton bouilli en Mongolie, des fourmis et des termites en Equateur, du cochon d'Inde, du lama, des vers grillés et tout cela était pour moi bien moins repoussant que du poisson dont j'abhorre l'odeur, le goût et le contact. J'exècre aussi la vue de leurs yeux vides, inexpressifs, déprimants, écœurants auxquels je prêterais bien quelques propriétés scélérates. En bref, je ne suis pas vraiment à la noce ce soir au diner et j'en ressens de la gêne, car Elvio est probablement très fier de sa pêche et je subodore que Rosi a dû passer une bonne partie de sa journée à écailler et à vider ces horribles bestioles. Les poissons croustillent sous la dent, je peux l'entendre, sans que je sache si ce sont les arêtes qui craquent ou la peau grillée, arghhhhh … Rosi et Elvio ont la délicatesse de faire comme s'ils ne s'étaient pas aperçus que je n'en mangeais pas, et je leur en suis vraiment reconnaissante. J'ai juste envie de disparaitre dans un trou de souris car j'ai honte de ne pas parvenir à faire honneur à leur repas de fête, par chance Mélanie rattrape le coup, elle se régale, croque, déguste, se lèche les doigts avec délectation et se ressert avec appétit. Gentiment, elle me propose de m'en faire gouter un petit bout du sien, m'affirmant que ces poissons sont délicieux (ben voyons) et que leur chair ressemble à s'y méprendre à du poulet (allons donc). Je me méfie de l'avis des gens qui aiment le poisson car immanquablement, nous n'avons pas le même avis sur la question. Après moult hésitations, j'accepte son offre, non sans l'avoir suppliée de surtout, surtout me donner un morceau sans arêtes (la chieuse de service) car là ça serait vraiment le coup de grâce pour moi. Bonne pâte, mon amie me prépare gentiment un petit morceau de filet que je porte avec circonspection et appréhension à la bouche. Et là, surprise, je ne perçois en effet pas le goût détesté du poisson. Du coup, je renouvèle l'expérience (merci à Mélanie qui me prépare obligeamment des morceaux sans peau ni arêtes) et ce n'est qu'à la troisième bouchée que l'abominable saveur refait discrètement surface. Grâce à Mélanie, j'ai mangé autant de poisson ce soir que dans les vingt dernières années, trois bouchées quand même, c'est un record !

Elvio nous raconte qu'il aime pêcher et a attrapé une fois une truite de 5 kilogrammes, ça devait être un monstre !

 

    Ce soir, Mélanie et moi sommes un peu chiffonnées à cause de Peter ...

Dans le programme initial, il était prévu que nous repartions demain pour deux jours de randonnée itinérante avec une nuit dans une fazenda autre que celle de Rosi. Ce matin, au lever, Peter nous propose de choisir pour le lendemain soit de respecter le programme, soit de rester à la fazenda d'Elvio pour travailler le bétail. Mélanie et moi en discutons en tête à tête et nous tombons rapidement d'accord que rester à la fazenda d'Elvio pour s'occuper des vaches à cheval nous conviendrait car c'est une activité qui nous plait à toutes deux. Nous nous en ouvrons à Peter au petit-déjeuner (Elvio et Rosi ne mangent pas avec nous ce matin) et Peter nous complimente de notre choix, disant qu'ainsi nous allons aider Elvio à avancer dans son travail et causer moins de tracas à Rosi en lui évitant la corvée de toute la logistique qui accompagne les nuits en extérieur. Mélanie et moi sommes donc ravies de notre décision car nous allons faire quelque chose qui nous plait tout en rendant service à cette famille que nous adorons. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes … Jusqu'au moment où Peter annonce à Elvio et Rosi que nous préfèrerions rester à leur fazenda dans les prochains jours plutôt que de partir comme c'était prévu … Ceux-ci semblent très surpris, voire mécontents du changement de programme qui les oblige à annuler la réservation auprès de l'autre fazenda. Ce  à quoi j'entends Peter répondre avec emportement à Elvio que le client est roi, et qu'il faudra donc faire selon notre bon vouloir ! Nous découvrons alors avec stupéfaction et embarras que la fameuse offre ne venait pas d'Elvio ou de Rosi, mais bien du seul Peter qui a ourdi cette proposition pour son propre confort, afin de ne pas avoir à refaire son paquetage ce soir et surtout, afin d'avoir accès à Internet pour surfer sur le web a volo dans les deux prochains jours ! En nous laissant croire que la proposition venait des maîtres de maison, Peter, le gredin, s'est joué de nous et nous fait passer pour des clientes capricieuses et tyranniques qui ne respectent pas le programme de base, alors même que nous pensions arranger tout le monde ! Mélanie et moi en sommes toutes les deux fort marries et, après le diner, profitant de l'absence de Peter, nous discutons à voix basse du fait que nous ne souhaitions pas poser de problème, et que nous sommes très embarrassées et mécontentes qu'Elvio et Rosi puissent penser qu'il s'agit d'une exigence de notre part. Rosi, qui se trouve dans la même pièce que nous, a de toute évidence compris le sens de nos paroles et elle vient nous dire de ne pas nous inquiéter, qu'elle va annuler la réservation, et qu'elle se doutait bien que l'idée venait de Peter et non pas de nous. Malgré les paroles réconfortantes de Rosi, je suis vraiment triste d'avoir perturbé sans le souhaiter ces gens qui font tout pour nous faire plaisir et, surtout, je suis en colère contre Peter qui a parlé d'un ton sec à Elvio en présentant ce changement de programme comme une demande de notre part. Peter ne joue pas franc jeu, il n'avait sans doute pas prévu que  nous comprendrions suffisamment bien ses échanges en portugais avec Elvio et Rosi pour mettre à jour son plan machiavélique et égoïste. Il n'avait probablement pas imaginé non plus que nous n'aurions pas besoin de ses talents d'interprète pour communiquer avec Rosi et expliciter la situation. Quelle fripouille !

 

    Un peu contrariée par les évènements, je lâche dans un moment d'inattention le PQ dans les toilettes. Sachant que cela risque fort de boucher à nouveau les canalisations, je prends sur moi et pars récupérer à contrecoeur le morceau de papier toilette dans la cuvette. Beurk, je ferai plus attention la prochaine fois ...

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